RÉFUTATION
Des résultats obtenus par le C. Cotte, dans ses recherches sur l'influence des
constitutions lunaires, et imprimés dans le Journal de physique, mois de
fructidor an 9, page 221 ;
Les discussions scientifiques, convenablement dirigées, tournent nécessairement
au profit de la science qu'elles concernent, et souvent font découvrir des
vérités qu'on auroit difficilement trouvées sans elles. On sent de là combien
sont coupables envers les sciences, ceux qui par un motif quelconque,
s'efforcent de les écarter lorsque l'occasion s'en présente.
On n'aura point ce reproche à faire au cit. Cotte, puisqu'ayant fait des
recherches fort pénibles et fort longues pour savoir si la théorie des
déclinaisons lunaires étoit fondée, il l’attaque ouvertement, en publiant de ses
recherches, des résultats qui la détruisent.
En effet, le cit. Cotte a soumis 32 années de ses observations météorologiques,
qui comprennent 832 constitutions lunaires, tant boréales qu'australes, à
l'examen de la théorie que j'ai publié sur l'influence particulière que la lune,
dans ses déclinaisons, a sur l'atmosphère, sur-tout dans les grandes latitudes.
Son objet dans cette entreprise fut d'autant plus louable, qu’il dut n'avoir en
vue que l’avancement de la météorologie, et qu’en cela il pût réellement
l’effectuer, soit en confirmant d’après l’examen des faits, ma nouvelle théorie,
s’il l’eût trouvée fondée, soit, dans le cas contraire, en sappant et détruisant
cette nouvelle erreur.
Comme il le dit avec beaucoup de raison (p. 226), la conviction d’une erreur est
au moins aussi utile à acquérir que la connoissance d'une vérité nouvelle. Il
est certain que lorsqu’une erreur s'établit, si elle vient à s’accréditer, elle
met le plus grand obstacle au progrès de nos connoissances dans la partie
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